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Les Tanneries (maj : 19/06/2019) |
_ Je vous invite à visionner ce
documentaire daté de 1981 et diffusé sur le site de ina.fr (le seul que j'ai trouvé sur les tanneries de Barjols)------>
cliquez
ici _ Les tanneries entrent les deux guerres par Thomas Saint-Jean------> cliquez ici |
Mme Muratore Geneviève vient de
me faire parvenir 4 photos de groupes de tanneurs du début des années 1900, que détenait sa
mère née à Barjols en 1927.
De nombreux visages restent ''sans nom''. Le hasard faisant bien les choses,
peut-être reconnaîtriez-vous l'un d'entre eux. Dans cette heureuse
éventualité , je vous saurais très reconnaissant de bien vouloir me le
communiquer à l'adresse suivante
:eugene.tanniou@free.fr. |
Je tiens à remercier Mrs A.F.PLAUCHUD, P.AUBERT et
E.BLANCO de m'avoir permis d'utiliser leurs informations et leurs photos. Peut-on parler
de Barjols, sans évoquer un passé, certes
douloureux et pénible dans le labeur quotidien si on en juge par le
"silence" des personnes qui l'ont vécu, mais o combien rempli d'émotions
et de solidarité, je veux parler des TANNERIES. Cependant, deux "jeunes dynamiques" barjolais, P.Aubert (club photo) et E.Blanco (éditions Plaine Page) ont tenté, depuis de nombreuses années dans le cadre des journées du Patrimoine, de "réveiller" ce passé en invitant des "anciens(nes) tanneurs" (Joseph Beoletto, Laurent Bertaina, André Canebier, Joseph Lahoz, Marguerite Miktarian, Nello Roberi, Pierrette Panaro, Albert Plauchud) à évoquer leur "HISTOIRE" en parcourant les ruelles au milieu de leurs usines, aujourd'hui silencieuses.
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en 1950 (cliquez sur la photo) |
aujourd'hui (cliquez sur la photo) |
. 1 - les tanneries de Barjols (fascicule de A.F.Plauchud - en ? ) (maj : 27/05/2008) . 2 - regards sur la cité ; les tanneries : toute une vie, il n'y a rien à dire (fascicule de P.Aubert - en 2003) . 3 - les différentes étapes du tannage . 4 - le glossaire |
.En 1608 : C'est à partir de cette année là que l'on commence à trouver des renseignements sur l'industrie à Barjols. SULLY féru d'agriculture, ne s'intéressait que peu à l'industrie, mais son maître et ami, HENRI IV, y pensait si bien que lorsqu'il disait vouloir que chaque français puisse mettre la poule au pot le dimanche c'est qu'il pensait que, grâce à l'industrie, ce rêve était réalisable. En particulier en cette année de 1608 il autorisa le sieur Jean-Baptiste VAILLANT à installer une usine de tannerie avec d'appréciables avantages fiscaux. C'est ainsi que naquit la première tannerie à Barjols, probablement la première industrie, tannerie qui devait continuer à être diriger par des VAILLANT de père en fils jusqu'en 1974 et s'arrêter en 1981. .La tannerie a pour objet de transformer les peaux de certains
animaux en cuir, c'est-à-dire, de passer d'une matière putrescible à
un matériau imputrescible. Elle est l'application, d'abord empirique,
puis de nos jours, technique d'une réaction chimique entre deux
éléments pour en composer un troisième.
Jusqu'à l'avènement de l'ère industrielle, au XVIII et XIX ème
siècles, chaque collectivité avait son ou ses bouchers, tanneurs et
cordonniers. Le passage à l'industrie et sa conséquence, l'ouverture
vers l'extérieur, conduisirent la tannerie du stade artisanal au stade
industriel et à sa spécialisation. L'outil est polyvalent, la machine
ne l'est pas. Les tanneurs optèrent pour les peaux de bovins, les
mégissiers pour celles d'ovins et de caprins, les pelletiers ou
apprêteurs pour les peaux de reptiles ou les fourrures. .Au début du XXème siècle, près de 200 tanneries existaient dans
le Var dont une trentaine à Barjols. Il s'agissait d'entreprises
familiales occupant une ou quelques dizaines d'ouvriers. Parmi elles, la
tannerie Paul VAILLANT remontait à 1606. En dehors de cet exemple de
longévité, tout laisse à supposer que ces entreprises familiales
duraient une à trois générations et étaient remplacées par d'autres.
A titre d'exemple, en 1898, deux ouvriers du patron tanneur Célestin
PLAUCHUD, Eugène PAYAN et Marius FABRE vinrent l'entretenir de leur
intention de créer leur entreprise. Il les approuva avec le commentaire
"le soleil luit pour tout le monde" et alla les présenter à
Marseille à l'un des principaux importateurs de cuirs bruts exotiques. A partir des cuirs exotiques, les tanneurs barjolais produisaient deux
catégories de cuir : le cuir pour le dessus des chaussures (la tige) et
le cuir à semelles et à talons. En fonction de leurs choix, les
meilleurs allaient à la tige (vachette à huile), les choix secondaires
à la semelle (cuir lissé). Les tanneries barjolaises connaissent leur
apogée, spécialisées dans la petite vachette exotique, elles prennent
une place prépondérante sur le marché français. .Les autres ingrédients nécessaires étaient la chaux pour l'épilation
et l'élimination de l'épiderme ; seul le derme est conservé pour le
cuir tanné et les matières grasses, huiles de poisson et suif pour le
graissage (la nourriture) du cuir en huile. Les huiles et l'extrait de
québracho arrivaient par Marseille où se trouvaient aussi les usines
chimiques et grossistes pour les produits accessoires. vue générale sur les tanneries .Cinq tanneries restèrent en activité en 1918. La tannerie PAYAN et FABRE, faute de successeurs, s'arrêta en 1920. Eugène PAYAN, sans héritiers, légua ses biens à la mairie en 1938. En remerciement, une place et une rue de Barjols portent son nom. La tannerie CARLE ferma en 1928. Pendant ce temps, les trois tanneries restantes Paul VAILLANT et fils, Albert PLAUCHAUD et fils, et FASSY voyaient leur effectif dépasser chacune la centaine de salariés, pour représenter en 1939 un total de 450 personnes environ. vue générale sur les tanneries .Après la guerre 1939-1945, au fur et à mesure de leur croissance,
elles reprirent les locaux de leurs anciens confrères. Devenus des
ateliers, ces locaux conservèrent, pour le personnel, le nom de leurs
anciens propriétaires. Cette expansion fut accompagnée d'une
évolution technique avec le remplacement progressif du tannage aux
extraits végétaux, par le tannage aux sels de chrome. Changement rendu
nécessaire par la demande du principal débouché : la fabrique de
chaussures qui, de la chaussure d'usage, passait à la chaussure de
mode, avec ses deux saisons, été et hiver. |
Au cours d'une de mes nombreuses promenades dans Barjols, j'ai trouvé un fascicule qui m'a profondément touché par son contenu et j'ai voulu (avec l'autorisation des auteurs) le partager avec vous. Ce fascicule, élaboré par des "jeunes" barjolais(es) conscients et fiers de ce passé, dévoile leur désir profond et sincère de parler et de conserver le patrimoine laissé par leurs parents et grands-parents. (cliquez sur les photos) .Texte de Patrick AUBERT : donner la parole aux habitants, car
je crois qu'il y a dans chaque histoire de vie, mêmes celles qui
apparaissent les plus simples, une formidable richesse dont on ne
profite souvent pas assez. J'ai, d'ailleurs, été le premier surpris
d'apprendre que mon grand-père avait travaillé aux tanneries et que ma
mère aussi avait failli y travailler. On croît tout savoir...Cela me
motiva beaucoup pour la suite. Combien
de regards se sont croisés ? .Je réalise maintenant à quel point ce passé "OUVRIER" a profondément marqué mon village et contribue pour beaucoup dans ce qu'il est encore aujourd'hui, après de nombreuses années.
.Texte de Gisèle TRABY : "Qu'évoquent pour vous les TANNERIES ?" : le dur labeur passé, la sueur des Hommes. Des restes de construction fantasmagorique qui font appel à la reconstruction, histoire de ne pas oublier le savoir des anciens....le souvenir. .Texte de Bernadette SEGOIN : comment ne pas me sentir
bouleversée quand je considère ces locaux qui furent pleins de vie il
y a 50 ans et au faîte de leur activité il y a 100 ans ?
.Texte de
Daniel NIRONI : des souvenirs de mon enfance sur les tanneries il ne
m'en reste qu'un en particulier, c'est le jour où mon père nous
annonça son licenciement des tanneries Fass en 1955. Très jeune
enfant, cette situation ne m'avait pas particulièrement marqué, il est
vrai qu'à l'époque cette condition sociale était moins douloureuse
car le travail était plus accessible que de nos jours. Le reste des
années d'enfance se déroula sans évènements particulier, la vie
quotidienne était rythmée par l'activité industrielle au centre de
laquelle s'imposaient les tanneries.
.Les temps changèrent avec la concurrence étrangère: l'affaiblissement de la filière cuir en France. Malgré les différentes luttes pour maintenir cet outil de travail et en dépit des ultimes combats des ouvriers, des cadres, des chefs d'entreprises et des élus, les tanneries cessèrent leurs activités les unes après les autres. Quelques familles partirent de notre village vers d'autres villes où le travail de tanneur existait encore. Des amis et amies quittèrent notre école et collège. Heureusement, le développement de notre commune, induit de l'activité des tanneries, permit à un bon nombre de tanneurs de se repositionner professionnellement dans le village. .Aujourd'hui évaluons l'héritage que nous laisse la disparition de ce secteur industriel : économiquement de solides fondations sont apparues après l'effondrement des murs de l'activité des tanneries. Un tissu économique était créé avec un commerce bien installé, reconnu, des métiers de services appréciés, des administrations omniprésentes. Cet ensemble a entraîné et facilité un nouveau développement et de nouveaux équipements autour du secteur social, de la santé, du tourisme, du commerce et de l'éducation. Barjols mérite bien son rang de Bourg-Centre. Socialement les échanges entre les différentes communautés ont créé un état d'esprit, une mentalité propre à Barjols et aux Barjolais. L'ouverture d'esprit, la tolérance, le respect des coutumes et le maintien des traditions, comme pour remercier le village de son accueil et de sa générosité, en son les principaux traits. Un nouvel arrivant ne reste pas longtemps "l'étranger" s'il comprend, s'il accepte et respecte les quelques principes de vie commune établis tout au long de ces années d'Histoire, il sera vite intégré à cette grande et solide communauté. .Et demain...je pense qu'il y a deux richesses à Barjols : son Histoire et son Eau. Dans les deux, les tanneries ont laissé leurs empreintes qui ne sont en partie, à ce jour, que des friches industrielles. Si elles doivent disparaître, un nouveau Quartier doit surtout apparaître dans la concertation de la population et dans le but d'établir un nouvel équilibre du village, avec dans cette réhabilitation le souci de garder la trace de l'histoire industrielle de notre village, tant dans la mémoire que dans la pierre
.Texte
de Camille, 25 ans, Barjolaise : "jeune" je n'ai
malheureusement pas de souvenirs des tanneries en activité...je ne l'ai
connues et vécues qu'à travers les récits de mon grand père, pour le
court passage qu'il y a effectué et par ma grand-mère plus habile dans
la manière de décrire Barjols et les Barjolais de cette époque. |
.Le tanneur ne présente pas au tannage la peau brute
telle qu'il la reçoit de l'usine. Car la peau est directement traitée
afin d'empêcher toute dégradation. Les techniques, dites de
conservation font appel à une déshydratation de la peau : salage et
séchage. |
I - le tannage rivière
: tonneaux à foulon 2 - l'épilage - le pelanage
: ces opérations sont conjointes. L'épilage a pour but
l'élimination de l'épiderme et du poil. Le pelanage modifie la
structure du derme et influence les propriétés physiques du cuir telle
que la souplesse par exemple. La peau est mise dans des
pelains (grands bacs contenant de la chaux qui aident à dissoudre la
kératine : scéroprotéine imperméable à l'eau, riche en soufre,
substance fondamentale des poils, ongles etc..).Comme précédemment,
cette tâche, exécutée jadis à la main, est réalisée actuellement dans les tonneaux à
foulon. II - le tannage
(semelle): 5 - la basserie : le traitement des peaux dans la basserie constitue la première étape du tannage rapide. La basserie est constituée d'une série de cuves communiquant entre-elles par un système de "trop plein". Ces cuves de basseries renferment des solutions de tanins végétaux doux, dont la concentration va croissante, depuis la cuve de tête jusqu'à la dernière cuve. Les peau séjournent plusieurs jours dans chacune des cuves. La durée totale du séjour en basserie est de 4 semaines environ. 6 - le tannage
au foulon : le cuir sortant de la basserie est tanné, mais pas
suffisamment pour du cuir à semelle. La peau peut encore fixer beaucoup
de tanins, c'est le rôle du tannage au foulon qui se réalise dans des
bains plus concentrés et qui dure entre 3 à 6 jours selon les
techniques utilisées III - le corroyage
: 7 - l'essorage : cette opération peut se réaliser, soit avec une essoreuse, soit avec une presse. Son but est double et consiste d'une part à communiquer à la peau un pouvoir absorbant et d'autre part à éliminer une partie du liquide chargé en tanins. 8 - le contre écharnage : il s'agit de parfaire l'écharnage de manière à ce que les chairs du cuir fini soient parfaitement propre. Ceci est réalisé par une machine au pouvoir coupant limité de façon à ne pas entamer le derme. 9 - le retannage : réalisé au foulon, le retannage est la dernière opération durant laquelle le tanneur pourra intervenir, en ajoutant ou en faisant réagir des produits pour modifier la composition chimique du cuir.
10 - la mise au vent : à la sortie du retannage, le cuir est humide. Cette opération consiste à sécher, à étirer et à aplanir le cuir. La peau devient plane, lisse et acquiert un certain brillant.(cliquez sur les photos) 11 - la demie sèche : opération délicate, qu'il faut conduire lentement, afin d'éviter que le cuir ne soit séché trop rapidement et qu'il soit coloré et fragilisé par des remontées de tanins non fixés sur la fleur. Elle dure entre 3 et 7 jours pour amener le cuir à 30-35% d'humidité pour que la peau puisse subir une 2èm mise au vent. 12 - le retenage : la peau est de nouveau légèrement gondolée. Cette 2ème mise au vent lui rend son aspect lisse et brillant 13 - la sèche : il s'agit d'amener le cuir à environ 16-18% d'humidité, ceci pour réaliser la dernière opération (cliquez sur la photo) séchoir sur glaces
14 - le battage ou le cylindrage : selon la destination du cuir à semelle, le client peut rechercher des semelles très fermes, on utilisera alors la machine à battre. Si, au contraire, on recherche du cuir moins ferme, voire souple, on utilisera la machine à cylindrer. 15 - la pesée : après un petit complément de sèche et un échantillonnage, les cuirs sont pesés car ils sont vendus au poids |
.Lorsqu'en 1787, le chimiste français Vauquelin découvrit le chrome, pas un tanneur n'imaginait que les sels de ce métal révolutionneraient la fabrication du cuir. Il a fallut attendre le début de 1900, pour voir les premières applications industrielles et progressivement, la majorité des cuirs ont été tannés avec des sels de chrome. Un des avantages, et non des moindre, réside dans la rapidité de son exécution (24 heures maximun). En revanche, les conditions opératoires sont très strictes. Comme le cuir végétal, il devra parcourir au cours de la fabrication les mêmes étapes : rivière, tannage, corroyage, finissage. I - le tannage rivière
: la préparation du derme se réalise, comme le cuir végétal, en
plusieurs opérations : - trempe, - pelain, - écharnage).
Ces opérations sont les mêmes que celles du tannage végétal des gros
cuirs. Il faut simplement noter que : 2 - l'épilage-pelage est aussi une opération conjointe et se réalise dans le même foulon. Sa durée est plus courte : 24 heures.
III - le corroyage : les peaux des bovins tannées sont très hétérogènes et épaisses. Il faudra donc non seulement les égaliser, mais également les refendre. La peau sera ainsi dédoublée en deux partie : la fleur et la croûte. Dans le tableau synoptique 2, nous voyons les différentes opérations de corroyage propres à ces deux parties de la peau. En revanche, dans cet exposé, nous ne développerons que la fabrication concernant le traitement de la fleur. 7 - l'essorage : cette opération se réalise sur des machines à cylindres de feutre. Elle est destinée à éliminer mécaniquement une forte proportion d'eau du cuir (cliquez sur le croquis) 8 - le refendage : cette opération a pour but d'égaliser le cuir en épaisseur en le séparant en deux feuilles, l'une portant le côté fleur d'épaisseur uniforme, l'autre le côté chair appelé "croûte". (cliquez sur les photos 9 - le dérayage : comme le refendage, il permet d'égaliser le cuir en épaisseur, mais avec plus de précision. L'excès de cuir est éliminé à l'état de copeaux appelés "dérayures", qui constitue un déchet. (cliquez sur le croquis) 10 - la neutralisation : travail qui consiste à éliminer l'acidité de la peau pour la préparer pour les opérations suivantes : 11 - le retannage : opération chimique qui a pour but de donner au cuir fini sa main, son plein, en garnissant de préférence les parties spongieuses de la peau. Cette phase contribue pour une grande part dans la qualité du cuir fini. 12 - la teinture : coloration de la peau plus ou moins en profondeur. 13 - la nourriture : elle consiste à faire absorber au cuir des quantités variables de matières grasses dans le but, soit de donner de la souplesse au cuir, soit de lui conférer une certaine imperméabilité, soit les deux. 14 - l'essorage / 15 - la mise au vent : (voir tannage végétal) 16 - la sèche : le cuir est gorgé d'eau, il faut le sécher pour le rendre utilisable. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées, soit en suspendant le cuir dans un séchoir ou un tunnel, soit en le collant sur une glace et en utilisant un tunnel, soit en le séchant sous vide. Dans ces deux cas, la sèche est réalisée en plaquant la peau sur une surface plane, ce qui a pour effet de la fixer dans cet état. 17 - la mise en humeur : à la sortie de la sèche, la peau est ferme. Il convient de l'assouplir en l'humidifiant. Ceci est effectué en mettant les peaux dans de la sciure humide. 18 - le palisson : ce travail consiste à étirer fortement le cuir dans toutes les directions afin de séparer les fibres les unes des autres et donner ainsi de la souplesse au cuir. 19 - la sèche : les cuirs sont séchés et tendus de façon à les étirer au maximun et à les rendre plein. Ceci se réalise soit sur la sèche sous vide, soit en cadrant la peau. séchoir sous vide 20 - le ponçage : cette opération se pratique sur fleur ou sur chair, pour modifier l'aspect des surfaces. Dans le cas des ponçages sur fleur, il y a élimination des défauts superficiels, mais détérioration du grain naturel de la peau qui fait le charme du cuir. Machine à blanchir et dispositif de dépoussièrage
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Les traitements successifs subis par la peau (tannage, retannage, teinture, etc..) ont rendu sa surface plus ou moins sensible aux différents produits de finissage. De plus les peaux sont très différentes les unes des autres et leur hétérogénéité nécessite d'adapter les solutions à appliquer (viscosité, teneur en pigment, etc..). Il est donc impératif de bien connaître son support (la peau), avant de commencer son finissage. Un finissage est un mélange de produits chimiques qui, convenablement associés, présente la particularité de sécher et de former un "film" (ou feuil) protecteur d'excellente présentation. Ce film doit avoir des propriétés telles que : souplesse, tenue à l'eau, voire aux solvants, tenue à la lumiére, transparence, etc.. L'application de ce film peut se faire par couches successives de composition différente, la dernière couche appliquée pouvant fixer la précédente. |
Quelques définitions contenues dans le fascicule de Mr Plauchud, précisent les différentes opérations du tannage des peaux et dévoilent la "pénibilité" de ce travail accompli par des Hommes et des Femmes à qui nous devons, non seulement le respect, mais également le devoir de préserver de l'oubli cette période industrielle de Barjols. - le travail de rivière : opérations
préliminaires débarrassant le derme des autres tissus de la peau
(épiderme et productions épidermiques, tissu sous cutané). |